NIKON Le Nikkormat, le petit prince

Ce fut mon deuxième reflex 24×36, mon vrai appareil, mon « chouchou », après un AGFA Ambiflex II bien décevant , bien qu’il ne mourut pas de sa fragilité, mais dans un accident de la route, écrasé dans mon coffre par un véhicule suiveur qui avait oublié de s’arrêter. J’avais toujours rêvé de ce « second » NIKON, surnommé « le petit prince » venant du Japon, le « premier » (le mythique F ) étant inabordable, et malgré celà, deux de mes paies mensuelles durent y passer.

Le Nikkormat FTn apparut en 1967, et j’en fis l’acquisition en 1969, avec deux objectifs, un 2/50 et un 2,8/135mm. Il bénéficiait de l’aura NIKON, et il était jugé « indestructible ». Il n’avait d’interchangeable ni viseur, ni dos, ni moteur, ce qui pour un amateur et même de nombreux professionnels qui en firent leur second boitier, n’était pas du tout un handicap, mais il bénéficait de la gamme complète des objectifs de la marque, puisqu’il avait la fameuse « monture F », et avait une mesure pondérée centrale à présélection de l’exposition, à travers l’objectif.

C’était le quatrième mousquetaire des appareils que s’arrachaient à l’époque ceux qui, comme moi ne pouvaient s’offrir un légendaire F, composés du SRT101 de Minolta, du FTQL de Canon, et du Spotmatic de Pentax. Chacun de ces modèles était vanté par un photographe en vogue, Lucien Clergue pour Minolta, Jean-Lou Sieff pour Pentax et Helmut Newton pour le Nikkormat. Les prix étaient proches pour ces quatre modèles : 1375 francs chez Pentax, 1353 f chez Canon, 1340 f chez Minolta et 1564 f pour le Nikkormat, avec objectif standard.

Ce dernier fut diffusé jusqu’en 1977, mais le Nikkormat EL apparut en 1972, premier Nikon à exposition automatique, ce qui représentait un progrès considérable; il ne restait plus qu’à attendre la mise au point automatique, grâce au F501 qui vit le jour en 1986.

Je resterai fidèle à la marque NIKON pendant quarante ans, cette dernière me l’a bien rendu, puisque les objectifs ont toujours eu la même monture depuis leur création en 1959.

Laisser un commentaire